L’Algérie est au bord de l’éclosion

Le travail mené cahin-caha sur ce site ayant la chance d’être contemporain du formidable mouvement qui est en train de faire vaciller le nécro-népotisme algérien nous relayerons ici des documents et des analyses sur cette mobilisation inédite, analyses dont nous ne partageons pas nécessairement le point de vue mais qui nous paraissent éclairantes.

Ci-après  ce texte (trouvé sur Algeria Watch ) de Mohammed Harbi et Nedjib Sidi Moussa ( dont nous incitons vivement à ré-écouter l’interview donnée sur France-culture hier,  11 mars).

L’Algérie est au bord de l’éclosion
Mohammed HARBI et Nedjib SIDI MOUSSA, 11 mars 2019

Le surgissement populaire du 22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles. Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire.
Notre tâche prioritaire est de tirer la leçon du soulèvement d’octobre 1988 et d’éviter à nouveau le « détournement du fleuve », à savoir la confiscation de la souveraineté populaire qui est à l’origine de l’autoritarisme sous sa forme actuelle.
Nous sommes devant une nouvelle crise du régime mais le peuple algérien a déjà tranché. Le FLN a vécu, le cinquième mandant aussi. L’annonce du président, ce 11 mars 2019, ne fait qu’entériner cet état de fait.
Ici et là, des alternatives politiciennes sont proposées par les démocrates au nom du changement. Mais les intérêts des classes populaires sont rarement pris en considération. Or, ce sont elles qui vivent le plus intensément l’humiliation, les abus du pouvoir et la hogra.
Ces maux caractérisent tout le Maghreb. C’est pourquoi, après la révolution tunisienne et le mouvement du 20 février 2011 au Maroc, la situation algérienne résonne avec autant de force chez tous ceux qui aspirent à la dignité.
Sans céder à l’esprit de revanche, il nous faut prendre garde à ce que les anciens partisans du statu quo ne se rachètent pas une virginité au nom d’une transition qui renouerait insidieusement avec l’ancien régime et ses pratiques (corruption, clientélisme, prédation, etc.).
La démocratie, que chacun revendique désormais à voix haute, est tout le contraire du consensus dont nous subissons les conséquences. Souvenons-nous qu’il a toujours constitué le cri de ralliement pour les classes dirigeantes.
Le souci d’établir des rapports égalitaires est à la base de la fraternité dont rêve le peuple. Mais pour lui donner de la consistance, il faut sortir de l’unanimisme de façade qui constitue un frein à la décantation et au regroupement des forces populaires.
La république est à refonder, en rupture avec les tentations despotiques assimilées à la monarchie par les acteurs du surgissement populaire.
Les aspirations des classes laborieuses, dont les femmes et la jeunesse constituent les moteurs, doivent être affirmées dès à présent. Il faudra donc respecter leur autonomie d’organisation et d’action. Dans cette perspective, l’égalité des sexes est indiscutable.
Contrairement à l’idée selon laquelle les Algériennes et les Algériens se seraient réveillés le 22 février, les événements en cours sont en réalité le fruit d’un long processus nourri du combat des forces les plus déterminées et payé par elles au prix fort.
De nombreuses luttes sectorielles, qui ne se sont guère aventurées sur le terrain politique, ont été menées au cours de la dernière période, dans toutes les régions du pays.
Les concessions matérielles, faites par un gouvernement désireux d’acheter la paix sociale, ont été rattrapées par l’inflation et la cherté de la vie, ce qui souligne l’importance du mot d’ordre de grève générale pour dépasser la segmentation et se constituer en force indépendante.
La main tendue des oligarques aux travailleurs est un marché de dupes et ne fait que perpétuer leur subordination à l’agenda néolibéral. Car ce sont les hommes d’affaires qui ont besoin des masses populaires pour faire pression sur le pouvoir afin de défendre leurs privilèges. En revanche, les chômeurs, les pauvres et les salariés n’ont pas besoin de s’appuyer sur les milliardaires pour affirmer leurs propres objectifs.
Depuis 2012 au moins, s’est constituée dans l’ombre une clique comprenant les représentants de la politique en uniforme, le président et sa famille, ainsi que les affairistes. C’est ce groupe qui a soutenu l’appel à un quatrième mandat puis à un cinquième. Son arrogance est à l’origine du sursaut populaire.
Soyons vigilants : l’épouvantail d’une ingérence de forces extérieures n’est pas crédible. Arrêtons de chercher le diable en dehors de nous. La crise oppose des forces sociales et politiques internes à l’Algérie.
L’aspiration à un changement radical s’est exprimée massivement et avec force dans les rues, faisant vaciller les tenants du régime. Pour la grande majorité de notre peuple, la quête de la liberté n’est pas séparable de celle de l’égalité.
Nous sommes aux côtés des classes populaires dans leur volonté de gérer elles-mêmes leurs propres affaires. Car il ne peut y avoir de démocratie réelle sans prise en compte de leurs aspirations spécifiques.
Nous sommes partisans de l’auto-organisation des travailleurs, à travers la mise en place d’assemblées dans les quartiers, les villages et les villes, où les individus délibèreront de la prise en charge de tous les aspects de la vie quotidienne, sans la médiation de l’Etat ou des professionnels de la représentation.
Il s’agit d’aller le plus loin possible dans la remise en cause de l’ordre capitaliste, sécuritaire, patriarcal et religieux.
Notre pays a hérité de l’esprit de la hisba, la surveillance de tous par tous. Opposons-lui le respect de l’autonomie individuelle, la liberté de conscience, celle de disposer de son propre corps, de le mettre en mouvement et de se réapproprier tous ensemble l’espace public, comme l’ont fait, dans la joie, les Algériennes et les Algériens.
Le chemin qui mène à l’émancipation sociale est long mais il n’est pas d’autre voie pour réaliser l’épanouissement de chacun et de tous.

La question des « racines pré-coloniales de l’autogestion » : A propos de l’asabiyya

Il est en quelque sorte paradoxal que Raptis utilise le concept d’’asabiyya ( tel qu’il est théorisé par Yves Lacoste) pour parler de l’autogestion alors que cette notion forgée par Ibn Khaldûn est utilisée de façon récurrente par les chercheurs pour analyser la constitution de certains pouvoir post-coloniaux dans le Maghreb et le Machreq.
Le terme fait d’ores et déjà l’objet d’un grand nombre de définitions que recensait Olivier Carré : « cette fameuse ‘asabiyya que l’on traduit par « esprit de corps » (Slane) , « esprit de clan » (Monteil) , « solidarité agnatique » (Nassar) , group feeling, irrational solidarity (E. I. J. Rosenthal), Gemeinsinn, «conscience nationale», «patriotisme», «esprit de parti », etc » ( in « A propos de la sociologie politique d’Ibn Khaldûn »). Continuer la lecture de « La question des « racines pré-coloniales de l’autogestion » : A propos de l’asabiyya »

La question des « racines  pré-coloniales » de l’autogestion : Solidarité tribale et autogestion.

Pour débuter cette première série de notes de lecture qui porte sur les « sources  pré-coloniales » de l’autogestion, nous reproduisons le court article de Michel Raptis-Pablo paru dans le deuxième numéro de la revue Autogestion sous le titre Solidarité tribale et autogestion. Si le rapprochement que fait Raptis entre l’asabiyya analysée par Ibn Khaldoun (sur laquelle nous reviendrons) et l’autogestion algérienne est pour le moins expéditif, l’article a en tout cas le mérite d’entrer dans le vif du sujet. Notons que si, la rapide référence au concept ô combien discutable de mode de production asiatique est pour le moins maladroite, la conclusion effectue une habile reprise/allusion, sans la citer, de la lettre (et surtout des brouillons qui l’ont précédé), de Marx à Vera Zassoulitch et notamment du fameux passage : « L’analyse donnée dans le « Capital » n’offre donc de raisons ni pour ni contre la vitalité de la commune rurale, mais l’étude spéciale que j’en ai faite, et dont j’ai cherché les matériaux dans les sources originales, m’a convaincu que cette commune est le point d’appui de la régénération sociale en Russie, mais afin qu’elle puisse fonctionner comme telle, il faudrait d’abord éliminer les influences délétères qui l’assaillent de tous les côtés et ensuite lui assurer les conditions normales d’un développement spontané. » Continuer la lecture de « La question des « racines  pré-coloniales » de l’autogestion : Solidarité tribale et autogestion. »

L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (III)

Les années 60 sont en général considérées comme une phase difficile dans l’histoire du mouvement libertaire français (cf., par exemple, le chapitre intitulé « Les années soixante : la traversée du désert » dans Histoire du mouvement anarchiste 1945-1975 de Roland Biard), les nouveaux courants qui émergent ça et là se retrouvant souvent vite embourbés dans les querelles internes ou de chapelle, sans parvenir à faire avancer de véritable rénovation doctrinale et organisationnelle. David Porter, dans son livre Eyes to theSouth : French Anarchists and Algeria, ne peut qu’avaliser ce constat et ses effets, notamment le fait que l’expérience autogestionnaire algérienne est quasiment ignorée par la presse anarchiste de l’époque ( voir les parties II et III de son livre – nous n’évoquons pas le rôle joué par les libertaires dans la lutte de libération nationale qui est notamment l’objet du livre de Sylvain Pattieu Les camarades des frères)
Il y a tout de même trois exceptions : Daniel Guérin bien sûr, le groupe Noir et Rouge et dans une très moindre mesure l’Union des Groupes Anarchistes Communistes. Continuer la lecture de « L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (III) »

L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (II)

Informations et correspondances ouvrières

Autre courant issu de Socialisme et Barbarie, la revue « conseilliste » Informations et Correspondances Ouvrières n’a accordé que peu de place à l’autogestion algérienne dans ses pages. Les animateurs de la revue ne cachaient d’ailleurs pas leurs doutes lors d’une réponse à un lecteur au sujet des comités de gestion : « Nous n’avons aucun préjugé ni aucune indulgence pour ce que l’on essaie de faire en Algérie sous ce nom. Il y a déjà eu de par le monde tant de mystifications sous l’étiquette « conseils ouvriers » ou « gestion ouvrière » que nous gardons la tête froide et critique en regard de ce qui est en Algérie une construction du pouvoir d’État. Nous ne versons pas de pleurs sur les colons (…) mais nous ne pavoisons pas non plus parce que l’on sort le mot magique « comités de gestion ». Au contraire, à partir du moment où l’on nous en parle nous posons les questions suivantes : Continuer la lecture de « L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (II) »

L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (I)

Précision malheureusement obligatoire de nos jours : nous recouvrons sous le terme générique « ultra-gauche » les différents courants de la gauche communiste, non ou anti-léniniste ( voir  Trajectoire d’une balle dans le pied. Histoire critique de l’ultra-gauche republié récemment par Senonevero).

Jean François Lyotard dans Socialisme ou Barbarie

Léger paradoxe, on peut difficilement donner un aperçu de la position de l’« ultra-gauche » sur l’indépendance algérienne et l’expérience autogestionnaire sans commencer par évoquer la série d’articles publiés par Jean François Lyotard dans Socialisme ou Barbarie ( et reprise dans le volume La guerre des Algériens publié par Galilée ) alors que pourtant l’autogestion n’y est pas mentionnée une seule fois… Les quatre articles, allant de 1960 à 1963 sur lesquels nous nous penchons, constituent pourtant une des analyses les plus éclairantes de la lutte d’indépendance, de son évolution et de l’impact de ses contradictions et limites sur la situation du pays après la libération. Continuer la lecture de « L’Ultra-gauche, le mouvement libertaire et l’autogestion en Algérie (I) »

L’autogestion algérienne dans la revue autogestion

L’ensemble de la revue est consultable sur le site archives autonomies
Nous avons extrait ici les articles qui portent spécifiquement sur l’autogestion en Algérie.

Le premier numéro de la revue contient un article de Yves Sartan « Perspectives de l’autogestion en Algérie » ( PDF : autogestion-n01) , écrit après le coup d’État de juin 1965 et qui fait preuve d’une grande lucidité quant à la situation du secteur autogéré. Pour l’auteur, la prise de pouvoir de Boumédiènne ne change  pas grand chose puisque les mêmes obstacles persistent ( Concurrence du secteur capitaliste, inadaptation des structures de l’État postcolonial, bureaucratisation interne et externe, etc) et qu’au bout du compte on en reste à l’aporie d’un double pouvoir fortement asymétrique : « Trop faible pour briser le vieil appareil d’Etat et pour le remodeler en fonction de ses intérêts historiques et de ceux de la paysannerie pauvre ignorée depuis l’indépendance, le prolétariat algérien n’a pu que faire entendre sa voix. Maître d’un large secteur économique, il y a été confiné ; les grandes décisions (rythme des nationalisations, réforme agraire, planification, etc.) échappent à son contrôle et à sa volonté. (…) Comme auparavant, mais de façon plus nette, la séparation subsiste entre la sphère de l’économie et celle de l’Etat. Promus autogestionnaires, les travailleurs algériens n’ont pas la possibilité de dépasser le simple cadre économique. L’ « autonomie de gestion » est dans ce contexte une arme à double tranchant ; d’une part, l’unité autogérée semble être préservée, du moins en droit, de l’intervention de la bureaucratie d’Etat dans ses affaires, d’un autre côté, cette « autonomie » ne résout en rien les contradictions déjà analysées de la gestion ouvrière en Algérie : concurrence sur le marché, commercialisation anarchique, absence de plan économique. L’autogestion n’a en fait une possibilité de survivre que si l’économie dans son ensemble ainsi que l’Etat sont contrôlés et dirigés par les travailleurs. » Continuer la lecture de « L’autogestion algérienne dans la revue autogestion »

Monique Laks

Nous avons fait réaliser un fac similé du livre.

La version pdf est disponible ici

La version e-pub est disponible là  (version corrigée merci à la bibliothèque en ligne  jugurtha pour le coup de main !)

Publié en 1970, le livre de Monique Laks constitue à notre humble avis la meilleure analyse disponible sur le phénomène autogestionnaire algérien. Originaire de Tunisie, cette militante trotskyste proche de la tendance majoritaire de la IV ème internationale ( c’est à dire de Pierre Frank et de Ernest Mandel et donc opposée à Michel Raptis/Pablo) a pu mener une enquête de fond sur le secteur industriel autogéré tout en gardant une distance critique vis à vis du pouvoir et de son discours. Elle sera d’ailleurs obligée de fuir le pays après le coup d’État de juin 1965.

Un des principaux animateurs du Bulletin de l’autogestion et auteur d’un témoignage essentiel sur les débuts de l’autogestion ( D’Alger à Mai 68, mes années de révolution), François Cerutti nous a écrit pour nous donner quelques précisions :

« J’ai très bien connu Monique Laks en Algérie comme je vous l’avais dit dans nos précédents contacts c’est pourquoi je relève une erreur la concernant. Elle n’est pas née en Tunisie comme vous l’écrivez. En fait elle était la compagne de Michel Mazière, déserteur de l’armée française au cours de la guerre d’Algérie. Michel Mazière étant réfugié en Tunisie Monique Laks est venue le rejoindre. En fait Monique Laks est née à Paris d’une famille dont le nom indique une origine en Europe centrale. J’ajoute qu’elle a, durant son séjour en Tunisie, fait une étude, avec enquête sur le terrain, de la pratique de l’utilisation et du partage de l’eau dans les oasis dans le sud tunisien. C’était un élément important dans les réflexions que nous avions concernant des pratiques collectives et démocratiques dans les milieux agricoles de l’Afrique du Nord. C’est une des raisons qui a orienté notre compréhension de l’expérience autogestionnaire en Algérie comme ayant des racines dans des pratiques, alors,  toujours vivantes de démocratie villageoise. C’est pourquoi aussi j’ai trouvé que les idées sur la « classe ouvrière algérienne manquant de conscience politique » ne cernaient pas suffisamment le comportement des acteurs de cette période autogestionnaire dans le livre de Damien Hélie. »

Continuer la lecture de « Monique Laks »

Ahmed Mahsas

Ce livre est téléchargeable sur le site de la très riche bibliothèque en ligne jugurtha.

Ancien directeur de l’Office Nationale de la Réforme Agraire, l’organisme qui chaperonnait l’autogestion agricole, ancien ministre de l’agriculture et partisan malheureux du président Ben Bella, Ahmed Mahsas n’a en général pas très bonne presse. Ainsi Gérard Chaliand et Juliette Minces écrivent à son sujet : « Ahmed Mahsas a largement concouru à saboter l’autogestion en multipliant les entraves bureaucratiques et en appuyant la création de la Fédération Nationale des Travailleurs de la Terre, constituée, en grande partie, de fonctionnaires. » ( in L’Algérie indépendante). C’est notamment lui qui est à l’origine de la tentative de congrès fantoche de l’autogestion agricole de 1964 qui tourna, au grand dam des ses instigateurs, en mise en accusation de la bureaucratie. Dans le récit qu’il en donne ( p.191-200), Mahsas dénonce d’ailleurs l’instrumentalisation des « légitimes critiques » émises par les travailleurs de la terre par les « éléments de tendances marxisantes » voire, pire, anti-islamiques ( « Certains syndicalistes qui n’avaient jamais connu ce qu’était le travail prétendaient donner des leçons aux travailleurs qu’ils considéraient comme rétrogrades parce qu’ils bâtissaient des mosquées et faisaient apprendre le Coran à leurs enfants. ») Continuer la lecture de « Ahmed Mahsas »

Serge Koulytchisky

Le livre très fourni de Serge Koulytchizky paru en 1974 ( et téléchargeable sur le site de l’indispensable bibliothèque en ligne jugurtha ) a fait l’objet d’une longue recension critique par Jacques Peyrega, parue dans le trentième numéro de la revue Autogestion, nous la reproduisons ci-dessous.
Si nous sommes d’accord avec Peyrega sur le défaut majeur de l’ouvrage de Koulytchizky, c’est à dire l’absence d’une élaboration théorique préalable, qui l’amène même à croire à la possibilité d’une revitalisation par le haut de l’autogestion au début des années 70, il faut toutefois bien admettre que l’autogestion algérienne constitue un objet pour le moins retors.
Nous voudrions par contre rendre justice à la distinction opérée par l’auteur entre les conceptions « municipalistes » et « préfectoralistes » de l’autogestion, car elle permet de mieux cerner la démarche de la gauche de l’appareil d’État dans les années 62-65. Continuer la lecture de « Serge Koulytchisky »