Épidémies et confinement (V) : ordre domestique et « femmes de mauvaise vie »

Autre institution qui se généralise en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’hôpital-prison pour prostituées atteintes (ou soupçonnées de l’être) de maladies vénériennes constitue une étape et l’aboutissement provisoire d’un bien plus long « compagnonnage » entre épidémies, confinement, ordre domestique et prostitution. Comme le rappelle Engels dans un passage célèbre de L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État  » :  » dans le monde moderne monogamie et prostitution sont bien des contraires, mais des contraires inséparables, les deux pôles d’un même état social ». On pourrait plus spécifiquement constater, à l’instar de bien des historiennes et historiens de la prostitution, que le traitement de cette dernière évolue selon les restructurations successives de la famille à travers l’histoire. Or les mesures de confinement prises par temps de ou sous prétexte d’épidémies ont souvent accompagné les changements dans cette articulation entre ordre domestique et « gestion » de la prostitution par les pouvoirs publics. C’est que chercheront modestement à illustrer les quelques notes qui suivent…

a suivre..

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