Description
Journal inactuel de l’oubli ( d’après L’éducation d’El Janabi)
136 pages 12 euros / Sortie en librairie le 3 mai 2024
Abdul Kader El Janabi
Traduction revue et augmentée de l’arabe par l’auteur, Mona Huerta et Charles Illouz
Préface de Charles Illouz
Mode d’emploi poétique des situations vécues, ce récit « homnésique » porte sur le productif oubli du passé. L’Irak de la jeunesse d’Abdul Kader El Janabi, voué aux vicissitudes décoloniales et aux fiascos politiques successifs, annonçait aussi la trahison salutaire des traditions arabes. À Bagdad, Hollywood soumettait la génération d’après-guerre à la séduction des ailleurs et certains découvraient avec fascination les mouvements avant-gardistes occidentaux. Une même fièvre liait l’engagement politique aux littératures cosmopolites et délivrait les attentes sociales de la religion. En quête de ce proche et parfait étranger, par qui la blancheur érotisée de la Rencontre survient, El Janabi est livré à lui- même ! Déambulant des bords du Tigre à ceux de la Tamise et de la Seine, bégayant désormais la langue arabe au profit de celle de son Autre innommable, porté par sa naissance à l’humour et à la dérision, ce voleur de Bagdad, follement épris de surréalisme et de la poésie de Paul Celan, voue son héritage à la seule grandeur que constitue sa destruction. C’est en France qu’il publie plusieurs recueils de poèmes et des essais critiques, et crée différentes revues d’inspiration surréaliste, parmi lesquelles Le désir libertaire, An Noqta, Farâdîs, Grid, Homnésies, Kraft…, interdites dans les pays arabes.
Possibilité de faire un achat groupé Le désir libertaire et Journal inactuel de l’oubli : 25 euros